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Projet OBLIVION


Projet OBLIVION -
état des lieux Juin 2022 -

Mon travail se subdivise en plusieurs pratiques, répondant à plusieurs fils que je déroule parfois indépendamment les uns des autres, parfois parallèlement, parfois en synthèse.

Si, comme je l'ai entendu, "l'intelligence est la capacité à lutter contre la dispersion", je pense cultiver une forme de bêtise assez raffinée et fort envahissante. 

  • Je dessine : la colonne vertébrale de ma pratique : écrire sans mots. 
  • Je peints : quand le dessin me semble littéralement trop plat ou trop petit.
  • Je sculpte :  je fais passer mon idée du plan au volume.
  • Je photographie, non seulement ce que je fais, mais aussi le monde.
 
Tout cela en même temps. Tout cela, en général en utilisant le même répertoire plastique : le moins de couleurs possible et la plus grande sobriété formelle. Certaines pratiques se complètent : je dessine ce que je vais sculpter, puis je le sculpte, puis je le photographie. Mais ce n'est par si simple. Parfois les pratiques s'inspirent les unes des autres : le détail d'un dessin devient une toile ou un volume. Un cliché peut être à l'origine de tout cela. Parfois le volume nait sans étape antérieure, la matière guide ma pensée.

Soulages dit : "c'est ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche."

C'est la maxime absolue qui régit désormais ma pratique, cela n'a pas toujours été le cas. Je m'impose des cadres stricts au début de chaque différent  projet, mais la façon dont ils émergent au réel me propose d'autres pistes, d'autres fins. 

J'ai longtemps lutté contre la tentation de bifurquer, de me fourvoyer, de me disperser ; mais était-ce vraiment moi ?.

Certains des "maitres" ont crée des entraves dans ma pratique : leur dogmatisme absolu imposant des règle arbitraires à des élèves dont l'élan se voyait interrompu par l'égo de ceux qui auraient dû les encourager à toutes les libertés. 

L'école des Beaux-arts qui a bien d'autres égard me fut bénéfique voire salvatrice, posa des scellés sur des pans entiers de ma créativité. Il m'a fallu des décennies pour les détecter et tenter de les forcer. 

Ces décennies ont passé : quelques milliers dessins plus tard, j'ai senti en moi monter un désir d'ouvrir d'autres voies. 

Désormais je les explore.


 

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