Squares 3 - page 81 -
"Construction time again" (1983) est le troisième album du groupe Depeche Mode. J'ai déjà évoqué l'importance de ce groupe dans la construction de ma culture musicale au débit des années 80, et plusieurs dessins de mes précédents livres lui font référence (comme "Blasphemous rumours" S1-47 ).
Les confinements ont été l'occasion de réécouter certains de ces grands morceaux qui ont forgé mes goûts et m'ont accompagnés, toute ma vie pour certains. Dans le cas de DM, c'est assez particulier : j'ai tellement écouté leurs différents albums, que je n'ai plus physiquement besoin de les entendre. À vrai dire, je n'écoute plus que des morceaux récents d'artistes que je découvre au hasard de mes divagations sur internet.
Les disquaires ont presque tous disparu, c'était eux les passeurs de savoir musical lorsque j'étais étudiant, longtemps avant YouTube ou Deezer. Ces passionnés connaissaient par cœur les affinités de chacun de leurs clients réguliers. Pour moi le repère de ces djinns musicaux était le magasin "Lolita", à Perpignan. J'y passais souvent, très souvent, et à chaque fois l'un des trois génies qui officiaient en ce lieu musical sacré (Didier, Jean-François et Philippe) me hélait et me disait : " J'ai quelque chose pour toi, ça vient de sortir, ça va te plaire !". Il y avait toujours une édition promo ou du matériel publicitaire à gratter, et ils savaient se montrer généreux.
J'ai acheté littéralement des centaines de Cds chez "Lolita", dont désormais je ne possède matériellement plus qu'une ou deux raretés, le reste est stocké sur mes disques durs. Ces musiques dématérialisées m'ont été d'un grand secours durant cette période. Les temps changent.
Pour en revenir au confinements, que j'ai très bien vécus que j'ai même aimés, il est certain qu'ils ont été pour de nombreuses autres personnes un moment de détresse psychologique, de claustrophobie, de dépression.
A l'abord d'un nouveau confinement, je suis revenu aux origines de ma culture musicale, et son iconographie, la pochette de l'album "Construction time again", j'ai donc transformé le marteau en virus et le "construction" en "dépression". Un clin d'œil amical à tous ceux que cette période a abîmés.
Mais ce n'est qu'un dessin...
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